samedi 31 mai 2008

Petite pause


Et encore une fin de semaine de vent et d’averses dispersées, le soleil s’est fatigué, hier. Pas de kayak, pas de camping alors que les nuages nous déversent leur trop plein d’humidité. Il y a tant de petits boulots qui attendent à la maison, restons au sec, cuisinons une minestrone et regardons nos photos en écoutant du jazz smooth.

Photo :Notre campement face à Boundary Butte dans l’embouchure de Labyrinth Canyon, Lake Powell.

vendredi 30 mai 2008

Vaincre «le Col du Fromage en Crottes»


Enfin, une vraie journée de printemps. De chaque côté de la route, les arbres sont en fleurs. On respire à pleins poumons leurs effluves généreux. À vélo, c’est un parcours fort agréable, les nombreuses montées et descentes du rang St-Joseph se succèdent et font chauffer les mollets. Évidemment, il faut faire un arrêt à la fromagerie Boivin et s’enfiler pour 3 piastres de fromage en crottes qui fait couic sous la dent. L’après-midi, il est si frais, tout dégoulinant de petit lait, un régal! On mouline un ptit peu plus histoire de s’asseoir au nouveau petit belvédère qui fait face à La Baie des Ha Ha. Et on revient, par le même chemin ou par le rang St-Martin qui offre des panoramas magnifiques le long du Saguenay,mais il faut vouloir souffrir un ptit peu plus : des côtes, des côtes et encore des côtes.

jeudi 29 mai 2008

Heureux qui comme Ulysse...


En direction de la Baie, nous roulions depuis peu quand N a aperçu à travers le toit ouvrant, une petite bête qui gigotait sous les kayaks. On se souvient alors avoir entendu un petit couinement, au moment où on avait déplacé mon kayak pour le grimper sur la voiture. N arrête donc le moteur et tente de chasser l’intrus, rien n’y fait, le petit se ronge d’inquiétude. On reprend la route, certains que le vent aura raison du petit être rayé, snif… Nous avons glissé sur l’eau pendant une petite heure. Je me rappelle qu’il faisait très beau ce jour d’avril, des amas de glace se détachaient des berges et flottaient tout autour de nous. Nous nous sommes arrêtés pour dîner dans une charmante petite anse. Dans notre dos s’élevait une belle falaise plutôt inhospitalière. Tiens, un petit suisse s’amuse près de nous, il vient nous voir, cabotine, grimpe dans les alentours, se cache, puis, après quelque temps réapparaît, saute sur une roche, une autre et hop! rembarque dans le kayak. C’est notre passager clandestin! Caché sous le siège du kayak, le tamia a navigué bien malgré lui. N bloque le dessous du siège, il faut éviter qu’Ulysse (son nom coulait de source) ne ressorte et abandonne le navire. On doit le ramener chez lui. De retour à la maison, nous avons libéré le passager clandestin qui a rapidement regagné son terrier. Ulysse, après une pareille odyssée, semblait bien heureux de fouler à nouveau le sol de sa patrie.

mercredi 28 mai 2008

La grotte de St-Fabien-sur-mer


Découverte grâce au guide touristique du Bas St-Laurent , il nous a fallu quelques tentatives infructueuses avant d’en fouler le fond. C’est qu’en se mettant à l’eau, on partait du mauvais côté. On peut pagayer longtemps sans s’apercevoir que l’on s’éloigne sans cesse de notre but. C’était à la fin de juillet l’an dernier. Deux heures d’huile de coude à souquer contre un bon vent et un courant contraire. Cette grotte, nous en avions fait un mythe et je dois dire que j’ai été un peu déçue en la découvrant, mais quand je regarde cette photo, je la trouve pourtant franchement belle cette anfractuosité.

PS le guide mentionne grottes au pluriel, mystère…Il y en aurait d’autres?

mardi 27 mai 2008

Oumiak


Voici une photo prise au Groenland, tirée de l’ouvrage de Paul-Émile Victor : La vie des Eskimos paru chez Fernand Nathan en 1975. Je n’ai pas réussi à trouver le nom du photographe. J’aime les kayaks Inuits. Je me demande s’il en reste encore qui sont utilisés à des fins de chasse. Le kayak est ici suspendu hors de portée des chiens. La femme et les enfants du chasseur pouvaient accompagner celui-ci en voyageant à l’intérieur de l’avant et de l’arrière d’un kayak de plus grandes dimensions appelé alors oumiak. Il fallait aimer voyager serré.

lundi 26 mai 2008

Météo maritime


Je consulte toujours la météo maritime avant chaque sortie. Hier, la prévision des vents sur le Saguenay nous donnait moins de 10 nœuds en après-midi, par contre la météo générale prévoyait, elle, de forts vents. Qui croire? Il faisait si beau l’appel de l’eau était si fort que nous nous sommes lancés sur la Baie, juste un ptit tour. Après le dîner, les vents se sont levés et nous avons pris la décision de rentrer. Nous étions 4 kayakistes dans le secteur. Nous avions vu partir ces deux amis en kayak de bois, vêtus de short et de t-shirt, pieds nus, sans aucun autre équipement de sécurité qu’un ballon de pagaie trop gonflé, mais bon, c’est leur affaire! Y en a un des deux qui semble inexpérimenté, c’est leur affaire. J’évalue la force du vent grâce à mon chapeau dont la palette se soulève uniquement à plus de 40 Km\h de vent, et là, il volait derrière ma tête. Et puis, l’improbable s’est produit sur cette immensité d’eau. Alors que je bataille pour avancer, l’inexpérimenté kayakiste, me coupe, me rentre dedans et s’agrippe à mon kayak m’empêchant de pagayer. Rapidement, les vents nous projettent vers le rivage et les rochers, nous sommes à marée basse. Je sais bien que le chavirement nous guette. Je crie à cet énergumène paniqué de lâcher mon kayak, qu'il va nous faire désaller. Il me regarde complètement hagard en criant excuse madame! Bientôt, mon fragile Ellesmere bat sur une roche, je rétro actionne et finis par me dépêtrer de cet abordage, et le type, affolé, se tire à l’eau. Sitôt libérée, le corps secoué de tremblements de peur ou de colère, j’attaque à nouveau ces grosses bourrasques d’Éole. L’histoire se termine fort bien, on est revenu sain et sauf à la marina de l’Anse à Benjamin, mon kayak a des belles grosses grafignes et les deux autres kayakistes étaient en vue quand on a quitté La Baie. OUF! Leçon pour Nath : qu’elles soient maritimes ou terrestres, les prévisions météorologiques doivent toutes les deux être conjuguées conjointement, lors de la prise de décision. Kayak aujourd’hui? Ça dépend du vent!
P.S. Il s’agit d’une photo prise aux îles de la Madeleine.

samedi 24 mai 2008

Un partenaire de vie ou se faire voyageur.


Il y a maintenant près de vingt ans que nous naviguons sur les mêmes chenaux. Mon chum est toujours partant. Toujours prêt à s’embarquer pour des voyages de découverte; le Bélize, le Johnson Strait, le Lake Powell, et se dit partant pour tous ceux qui viendront. La vie m’a appris qu’il ne faut pas attendre pour prendre le ferry et aller voir l’autre rive. J’ai en tête bien des destinations et je sais que nous serons deux pour les découvrir. Pouvoir compter sur quelqu’un à chaque moment de votre vie, ça rassure et ça permet de se projeter en avant. On se sent fort, on a l’impression que les limites ne nous seront imposées que par nous-même. On est deux.

vendredi 23 mai 2008

Réveil


Premier matin au Lake Powell. Il me semble que ce premier réveil de soleil est de bon augure. Nous reste à découvrir ces étranges paysages qui se vident maintenant petit à petit de l’eau qui y a artificiellement été déversée à la fin de la construction du Glen Canyon Dam en 1964. Le niveau du lac est maintenant 41 mètres plus bas que son plus haut niveau atteint. Revirement de la nature qui cherche à reconquérir ses droits? Nous ne reverrons jamais ses canyons à secs, peut-être nos enfants? En attendant l’inévitable, pagayons…

mercredi 21 mai 2008

New York


Je cherchais parmi mes photos prises la semaine dernière, un angle différent, une vision plus particulière. Je me suis souvenu de celle-ci, il s'agit d'avantage d'un clin d'oeil fait à la Grosse Pomme. Vivre New York dans une rue de Végas, impossible. Végas est si fausse et New York me semble si ... Donc une semaine à s'user la rotule dans des rues très achalandées. De la Fifth avenue, en passant par Canal street, le quartier chinois, la charmante et très petite Italie, des dizaines de Galeries de Chelsea, quelques musées, une visite chez Séphora, une belle promenade dans Central Park; se fondre dans la foule et vivre au rythme très fou d'une ville qui me fait vibrer. À chaque fois, je me fais happer par cette énergie indescriptible, ça me transporte. New York! New York! Je suis montée la respirer du haut de l'Empire State Building alors que la nuit s'étendait sur toute l'île. J'ai senti son pouls battre de là où j'étais, si haut. Y a pas à dire, j'aime NY.

mardi 20 mai 2008

Lake Powell


















Une autre photo prise au Lake Powell. Que de merveilleux paysages lors de cette semaine passée à découvrir les canyons étroits qui serpentent à travers ce magnifique artifice.

Bonjour

Pas de philosophie, oui peut-être un peu après tout. Pourquoi s'installer des barrières si tôt?
Pas de chichis, non, surtout pas. Juste quelques photos, des voyages au fil de l'eau et au fil de ma pensée!