C’est comme s’acharner à vouloir sortir un gros saumon hors de l’eau. La bête est entêtée, nul salut hors de l’eau. L’Onondaga, ce sous-marin qu’on tente de hisser le long du quai de Pointe au Père donne des sueurs froides à tous ceux qui croient dans ce projet fort original d’hôtellerie sous marinière. La bête n’a pas dit son dernier mot. Au levé du jour, alors que les grues s’unissaient en tendant leurs lignes de toute leur force, le monstre d’acier tout rouillé s’est incliné doucement, histoire de montrer sa détermination à demeurer dans son élément.
dimanche 31 août 2008
Grosse prise
C’est comme s’acharner à vouloir sortir un gros saumon hors de l’eau. La bête est entêtée, nul salut hors de l’eau. L’Onondaga, ce sous-marin qu’on tente de hisser le long du quai de Pointe au Père donne des sueurs froides à tous ceux qui croient dans ce projet fort original d’hôtellerie sous marinière. La bête n’a pas dit son dernier mot. Au levé du jour, alors que les grues s’unissaient en tendant leurs lignes de toute leur force, le monstre d’acier tout rouillé s’est incliné doucement, histoire de montrer sa détermination à demeurer dans son élément.
mercredi 27 août 2008
Conditionnement
Difficile de se concentrer sur l’action présente alors qu’on a dans la tête des images de vacances. Il faut que j’entraîne mon cerveau à retourner au travail. Je vis un petit choc chaque matin. Au moment d’ouvrir les yeux, je me rends compte que je ne peux plus improviser ma journée, mes heures sont planifiées. C’est une période de transition. Je dois admettre que mon esprit s’adapte moins vite aux changements que mon corps, voilà tout.
lundi 25 août 2008
Dans le bain
Me voilà de retour au travail après une pause de 4 mois. J’ai mal aux joues d’avoir souri toute la journée. J’ai la chance d’aimer mon travail et de vivre le retour à mon poste avec beaucoup de bonheur. Revoir les collègues, se raconter notre été, recevoir les étudiants qui passent dire bonjour et rencontrer les nouveaux qui (se) cherchent une direction ou qui explorent tout simplement. En ouvrant mes courriels, j’en ai trouvé plus de 600. J’ai du avoir recours à une boîte de carton pour recueillir mon courrier postal. L’adrénaline du retour me permettra de mettre une nouvelle exposition sur les rails d’ici la semaine prochaine. Je me retrouve devant une petite montagne à gravir, mais, j’aime bien les randonnées. J’ai toujours apprécié les rentrées scolaires et mon karma m’en réserve une à chaque année.
dimanche 24 août 2008
Killarney (le village)
Quel drôle de petit village. Bien sûr, l’endroit est d’abord dédié aux pêcheurs et aux plaisanciers. Les bateaux sont gros et on y voit toujours les occupants festifs,un verre à la main. Nous nous attendions à voir un de ces charmants petits ports avec promenade au bord de l’eau, petites boutiques souvenirs pour touristes ravis, et bien non. Rien de tout ça. Killarney ressemble sans doute à ce qu’il ressemblait, il y a cinquante ans. Il n’y a pas grand-chose à voir, et pas grand-chose à faire, sauf manger de la crème glacée et des fish’n chips qui sont ma foi très bons, avec poisson frais du jour. Ce qui nous a le plus étonnés, c’est leur épicerie. Ouf! Petit comptoir de viande, petit comptoir de légumes et pas de légumes dedans, pour le reste, un petit peu d’un peu de tout, très chers. Après renseignements, on nous a dit que les gens allaient, pour la plupart faire leur épicerie à Sudbury, 100 kilomètres plus au nord. Aller-retour, deux heures de routes pour faire les emplettes. Heureusement, il y a quand même une poissonnerie. C’est ce qui nous a sauvé d’une petite déprime. En camping, on aime bien se gâter. Il a fallu user d’imagination et d’humour.
jeudi 21 août 2008
Bayfield inlet
Nous avons fait un petit détour dans ce charmant petit port très occupé. Il faut dire qu’il y a d’avantage de pêcheurs que de kayakistes ici. Il semble y avoir beaucoup de poissons. Les prises sont appelées White fish, Pickerel et LakeTrout , des truites avec un gros gabarit, elles ressemblent à des petits saumons. J’ai goûté frais et fumé et c’est ben bon.
Pour en revenir à Bayfield inlet, le jour de notre sortie, les vents faisaient un bon 20 nœuds avec rafales. Nous nous sommes donc contenté d’explorer la baie et ses multitudes de petites îles. Premiers contacts, ravissement, le décor est si surprenant. Au-dessus de nos têtes tournoie inlassablement un gros aigle noir. On rencontre aussi des grosses bernaches qui nous présentent leurs progénitures. Partis sans carte (à ne pas faire au pays des 30 000 îles) nos explorations nous ont amené au bout de quelques heures, à nous interroger sur notre position. À pagayer contre de bons vents, on espère, au retour, ne pas avoir à refaire tout notre parcours en sens inverse pour retrouver le fond de la petite baie.
Pour en revenir à Bayfield inlet, le jour de notre sortie, les vents faisaient un bon 20 nœuds avec rafales. Nous nous sommes donc contenté d’explorer la baie et ses multitudes de petites îles. Premiers contacts, ravissement, le décor est si surprenant. Au-dessus de nos têtes tournoie inlassablement un gros aigle noir. On rencontre aussi des grosses bernaches qui nous présentent leurs progénitures. Partis sans carte (à ne pas faire au pays des 30 000 îles) nos explorations nous ont amené au bout de quelques heures, à nous interroger sur notre position. À pagayer contre de bons vents, on espère, au retour, ne pas avoir à refaire tout notre parcours en sens inverse pour retrouver le fond de la petite baie.
samedi 16 août 2008
Jour d'été
Il a fait si beau aujourd’hui, quel contraste avec ce ciel qui se vide finalement de toutes ces promesses d’averses, en ce moment. Encouragés par le soleil, nous avons pris, ce matin, la direction de Ste Rose du Nord. Mer d’huile. Ce calme plat nous a permis de pousser jusqu’au Cap au Leste où la chaleur faisait cuire, sûrement à notre attention, de gros bleuets bien dodus, engloutis rapidement. Le front froid qui s’installait progressivement nous a amené un vent de dos, salutaire au retour, mais accompagné de bonnes vagues qui ne m’ont pas fait sourire du tout.
Il a fait chaud, et nous ne sommes pas les seuls à en avoir profiter. En effet, nous avons fait la rencontre de deux phoques qui lézardaient paresseusement sur les rochers. Celui-ci a à peine ouvert un œil à notre approche.
vendredi 15 août 2008
mardi 12 août 2008
Manitoulin Island
Les boutiques souvenirs sont ici, nommées «poste de traite», on y vend les classiques t-shirts, carte postales, livres, fausse et vraie pierre à savon, des tas de bébelles made in China, des mocassins et du fudge, toujours maison. Près de Little Current, nous avons fait la connaissance avec de charmantes créatures. Ces sculptures naïves et bon enfant peuplaient ce petit commerce franchement différent, plus authentique et très sympathique. J’y ai passé près d’une heure à fouiner et en suis ressortie et oui, avec des mocassins perlés doublés en polar.
mercredi 6 août 2008
Manitouloin
N. a repris le chemin du travail. Reste de très beaux souvenirs que nous nous sommes forgés ensemble au cours de cet été. Notre séjour dans la baie Georgienne nous a ravi. Non seulement avons-nous échappé à ce temps pluvieux qui n’a cessé de sévir ici, mais, nous avons ressenti d’émouvants frissons de bonheur parce que nous aimons toujours autant explorer et encore plus kayaker.
On a eu du très beau temps et oui les paysages de Killarney sont fabuleux pour les kayakistes. Des milliers d’îles (plus de 30 000), des rochers roses, des pins torturés par le vent (ceux qui ont inspiré le fameux Groupe des Sept), de l’eau turquoise, des formations nuageuses qui apparaissent aussi vite qu’elles disparaissent, des aigles à la douzaine, des petits serpents agressifs, des tortues de tous formats, des lis d’eau à profusion et même des grues (je ne croyais pas possible de rencontrer ces magnifiques échassiers dans leur habitat). Je vous raconterai donc plus en détail au fil des prochains jours notre aventure ontarienne de l’île Manitoulin en passant par French river, Bayfield inlet où après avoir pagayé pendant plusieurs heures, on s’est cru égaré, Killarney qui nous a beaucoup étonné (quel drôle de petit patelin avec une atmosphère plus que surannée) et le charmant petit Snug Harbour…à suivre.
Un salut tout spécial à V.
On a eu du très beau temps et oui les paysages de Killarney sont fabuleux pour les kayakistes. Des milliers d’îles (plus de 30 000), des rochers roses, des pins torturés par le vent (ceux qui ont inspiré le fameux Groupe des Sept), de l’eau turquoise, des formations nuageuses qui apparaissent aussi vite qu’elles disparaissent, des aigles à la douzaine, des petits serpents agressifs, des tortues de tous formats, des lis d’eau à profusion et même des grues (je ne croyais pas possible de rencontrer ces magnifiques échassiers dans leur habitat). Je vous raconterai donc plus en détail au fil des prochains jours notre aventure ontarienne de l’île Manitoulin en passant par French river, Bayfield inlet où après avoir pagayé pendant plusieurs heures, on s’est cru égaré, Killarney qui nous a beaucoup étonné (quel drôle de petit patelin avec une atmosphère plus que surannée) et le charmant petit Snug Harbour…à suivre.
Un salut tout spécial à V.
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