mercredi 31 décembre 2008

30 décembre

Un autre après-midi passé dans l’eau. Une grosse ancre gisait non loin d’une épave recouverte de quantité de coraux qui petit à petit la feront disparaître. Il semble que la période soit propice aux ballades en duo entre poissons. J’ai assisté à des pas de deux plutôt insolites.

C’est le moment des résolutions. La plus importante à prendre c’est celle d’avoir des rêves et de les réaliser sans trop attendre. Le temps qui passe nous fragilise, alors il ne faut pas trop remettre à demain.

mardi 30 décembre 2008

29 décembre, Shark attack!

La journée a débuté par un ptit tour de kayak «sit on top», dans les mangroves aux alentours de notre petit resort. Ici les gens n’ont que ce type d’embarcation qui est des plus appropriée lorsqu’on pagaie dans l’eau chaude. Avec nos kayaks de mer, on a l’air vraiment suréquipé. En après-midi, retour dans l’eau et visite de nouveaux récifs et de leurs habitants. On a fait la rencontre de deux spécimens impressionnants, la murène verte (environ 7 pieds), et un requin nurse qu’on a suivi pendant une bonne minute. Le sharpnose puffer représente quant à lui, le nouveau poisson découverte du jour.

28 décembre

Plus je snorkell, plus j’aime ça. L’ampleur de la houle océanique, des vagues gigantesques de plus de 10 pieds (pas perceptibles sur la photo), ne nous a pas empêché de palmer pendant plus de deux heures. Blue Parrotfish , Midnight Parrotfish (de très gros spécimens d’environ 3 pieds), encore des gros Barracudas (6 pieds), Hogfish ainsi que de très nombreux Needlefish qui nagent en banc tout près de la surface font partie des rencontres colorées de la journée. Surprise! J’ai aussi vu une épave tout éparpillée sur le fond sablonneux. Les coraux semblaient plus gros certains ressemblaient même à des châteaux. Plusieurs plongeurs de notre groupe ont souffert du mal de mer, moi, je ne semble pas être sensible à la nausée maritime, je suis remontée la dernière dans le bateau et j’en redemande. Encore plus de poissons tropicaux! Oui!

samedi 27 décembre 2008

26 décembre!

Journée bien remplie au John Pennekamp Park. En avant midi, sortie de snorkelling. Au menu : Des gros barracudas, needle fish, Fan Coral, Parrot fish gigantesques qui grignottent et mordillent e corail, Angel fish énorme, poissons bleu électrique et des jaunes et des violets, Trunk fish rigolo et plein de coraux. La mer était très agitée et il y avait beaucoup de courant. Quand je suis rentrée dans l’eau, j’ai eu l’impression que je ne réussirais pas à rejoindre les bancs de coraux. Et puis, je ne sais trop comment, j’ai surpris mes premiers poissons colorés et j’ai nagé une bonne heure et demie en compagnie de N. qui avait revêtu pour l’occasion, son très voyant wet suit rouge , dit le tropical suit.

Après dîner, sortie en kayak dans la mangrove. On surprend des aigrettes , hérons, pélicans, ibis et on aperçoit notre premier flamant rose.

Il fait un temps magnifique.

25 décembre!

Après des milliers de kilomètres d’autoroutes, nous sommes arrivés à Key largo pour Noël. Nous nous sommes installés au Amoray dive resort, un petit ensemble de maisonnettes de vacances dédiées aux plongeurs. À la nuit tombée nous avons nagé, pendant une bonne heure dans une piscine à l’eau très chaude, au-dessus de nous des palmiers et mille étoiles. Quel Noël inoubliable!

mercredi 24 décembre 2008

So optimistics

Mardi le 23 décembre, High Peaks, dans les Adirondacks . Les américains que l'on rencontre nous sourient et nous trouvent so optimistics.

mercredi 17 décembre 2008

GPS: Global Problème Sacrant

Mes derniers jours de toux et de reniflements ne me semblaient pas des plus palpitants à partager. J’ai donc gardé mes microbes pour moi. Depuis, j’ai la tête ailleurs. Dans les bagages que j’ai commencés et recommencés mais sans avoir concrètement rien placé dans un sac. J’ai en tête des choses à emporter absolument : ordinateur, i-pod, caméra, appareil-photo et le nouveau GPS Oregon qui provoque des crises d’urticaire aigue. La croix et la bannière. Ne croyez jamais une vendeuse qui vous dit : «oui Garmin c’est compatible avec Mac.» Compatible oui, après des jours de recherche et de bataille sur internet, au téléphone avec un type, sûrement absent le jour où l’on distribuait le sens de l’humour, qui vous dit avec un accent anglais incompréhensible qu’il ne connaît pas la réponse à votre question. Frustration garantie. J’appelle ça la trahison par les machines. D’autres diraient esclavage. Ouaip!

mardi 9 décembre 2008

Pensées enrhumées

Il vente, on croirait que le vent va arracher le toit de la maison. Il fait froid, on croirait que le réchauffement climatique a oublié notre bout de pays. Il neige à pochetée, on croirait que le père Noël saupoudre sa route histoire de retrouver son chemin. Brrrrr. L’hiver s’est installé à une telle vitesse. Brrrrr. Comment font les mésanges pour dormir dehors et demeurées si enjouées?

dimanche 7 décembre 2008

Montréal

Me voilà de retour d’une petite virée à Montréal pour le travail. J’ai trouvé la ville bien grise et bien froide. Au début de mon âge adulte, j’avais le désir de m’installer là, d’y faire mes études en histoire de l’art et puis ma vie. Ça n’a duré que quelques mois. Les hasards de la vie m’obligeant à modifier mon parcours. Je ne regrette pas d’être parti, au début oui, pourtant, et pendant quelques années. Qu’aurait été ma vie à Mtl? Je n’en sais trop rien, mais maintenant je sais que la vie que j’ai, je l’ai choisie en fin de compte.

dimanche 30 novembre 2008

Quand Décembre revient...

Depuis quelques années, j’ai un peu décroché de Noël. L’idée de cette fête au seul sens mercantile me donne maintenant l’envie d’aller y trouver un autre sens ailleurs. Je me sauve vers des cieux où il fait bon kayaker et oublier la neige. Disons quand même, pour être totalement franche, que je continue d’installer à l’extérieur, autour de ma porte, quelques petites lumières colorées et des branches de sapin artificiel. Je fredonne quelques Jingle bells jazzy en écho à Ella. Dans quelques semaines, nous ferons nos valises, kayaks et tente compris. La route s’étirera… Au bout du chemin, l’océan.

mercredi 26 novembre 2008

Petit matin

Quand le réveil se fait au son des moteurs des tracteurs qui valsent dans les entrées des voisins, je me doute bien que le paysage a changé durant la nuit. La neige a profité de mon sommeil pour venir s’étendre de tout son long sur mon jardin.

samedi 22 novembre 2008

Un peu de lest

Je refais surface doucement, après quelques jours vécus au ralenti. Pas le choix, quand la machine ne veut plus avancer faute d’énergie dans le moteur. Recharger ma batterie exige de ma part de laisser couler un peu de baguage, donner du lest. Alléger mon bateau et parfois même me laisser encorder. Et ça, c’est dur pour l’orgueil de fille qui pagaie.

dimanche 16 novembre 2008

La tête en givre.2

Deuxième journée avec l’impression d’être ballottée par d’incessantes vagues croisées ou encore prise au piège dans un clapotis entre deux marées. La seule façon de s’en sortir, rester calme et continuer de pagayer sans trop forcer, sans s’épuiser mais, en gardant le cap.


vendredi 14 novembre 2008

La tête en givre

Journée de pause obligée. Minimum de mouvements qui se font au ralenti. Les mots s’articulent et s’énoncent lentement, chuchotés. Les yeux mi-clos, la musique en sourdine…

jeudi 13 novembre 2008

Trois ptits tours...


Voici un habitué. Sitôt les peanuts distribuées, il arrive à grands cris.

mercredi 12 novembre 2008

Poésie matinale

Des flocons voltigent, je ne peux m’empêcher de trouver ça beau. Le décor se fige progressivement. C’est l’accalmie, la nature retient son souffle. Ce matin, une très rare Pie grièche faisait fuir toutes les mésanges et chardonnerets installés aux mangeoires. Si l’hiver c’était ça. Des regards à la fenêtre. Des flocons poétiques, calmes, tourbillonnant légèrement. Si l’hiver pouvait cette année, se retenir de nous déverser ses mètres de neige, jour après jour, semaine après semaine, mois après mois. J’aimerais presque ça.

dimanche 9 novembre 2008

Castor bricoleur

Nous avons entrepris un nouveau cycle de rénovation. C’est le prix à payer pour habiter une maison avec une vieille âme. Il semble qu’il y aura toujours un coin de la chaumière qui aura besoin d’être rafistolé ou entièrement retapé. 85 ans bien établis, ça laisse des marques pas seulement sur la façade, dans le cœur aussi et les fondations.

vendredi 7 novembre 2008

Amaryllis

Est-ce qu’une bonne action, pour être méritante doit être accompagnée d’un sacrifice? Voilà ce que je me demande en regardant la boîte cartonnée, remplie des promesses de ce bulbe d’amaryllis acheté à la société Huntington du Québec. Celui de l’an dernier m’a offert par ses deux longues et grasses tiges, une dizaine d’énormes fleurs orangées, une magnifique explosion chaleureuse, petit réconfort au coeur de l’hiver toujours trop long.

Je fais le bien, en appuyant cette association à la recherche d’un traitement qui puisse, un jour, enrayer ce trouble héréditaire du cerveau affectant l’esprit et le corps, tout en me faisant du bien. (Est-ce que l’un annule l’autre?)

dimanche 2 novembre 2008

À vos tuques!

Vous savez ce qu’on dit. Une fois que la montagne s’est parée de ses blancs atours, comptez un mois et l’hiver se sera définitivement installé, blanchissant nos parterres. Préparez vos bonnets et foulards, aérez les doudounes de plumes. Avant d’êtres ensevelis, il faudra dénicher les pelles qu’on avait cachées en espérant, vainement, ne plus jamais avoir à s’en servir.

Le Mont Valin a revêtu son long manteau blanc, inutile de continuer à nier. Reste à cultiver l’espoir que les vacances des fêtes nous offrent. Une parenthèse. La possibilité d’échapper, un tout petit peu au froid. J’ai dans la tête, non pas un sapin, mais un palmier, une barrière de corail, du sable fin, la mer bleue et mon chum dans son kayak.

vendredi 31 octobre 2008

Joyeux halloween!

Nath en lilliputienne.

jeudi 30 octobre 2008

Suspension


S’asseoir sous un arbre. Coller sa tête contre le tronc. Lever les yeux et regarder le ciel à travers les branches. Respirer un bon coup et s’apaiser.

dimanche 26 octobre 2008

Petit réconfort


Une journée comme aujourd’hui ressemble à un cadeau. Une chose auquel on ne s’attendait pas. Un peu pour me consoler d’avoir endormi mes kayaks, le soleil s’est pointé avec en prime la douceur du temps. Impossible de résister à l’envie de se dégourdir les mollets. Un peu de vélo dans les alentours, où nous avons rencontré plusieurs merles qui faisaient leur valise, dernier préparatif avant le grand départ vers des horizons plus confortables.

samedi 25 octobre 2008

Dormez bien

Le gros Nomad, son copain Saguenay et le petit Ellesmere sont sagement suspendus dans leur quartier d'hiver. Dormez bien, car j’ai des projets pour vous. La saison 2008 n’est pas finie. Cette histoire aura une suite…

mercredi 22 octobre 2008

Première neige

Les critères qui définissent ce qu’est une première neige sont plus faciles à évaluer que ceux de l’été indien:
1- Il faut qu’elle colle au sol pendant quelques heures. (nombre indéfini)
2- Elle inspire la résignation face aux six prochains mois.

lundi 20 octobre 2008

Remisage

Parmi tous les travaux de mise en hivernage vient inévitablement la fin de semaine où il faut ranger les kayaks. Nous avons encore remis cette obligation à plus tard. C’est trop triste de mettre fin à la saison de la pagaie. Je ne veux pas ranger mes jouets!

dimanche 19 octobre 2008

Visiteur du matin… Visiteur du soir…


Depuis que je n’ai plus de chat dans la maison, je reçois la visite quotidiennement de plusieurs représentants de la gente féline. Ils viennent me saluer (ça me fait plaisir de l’imaginer). Ils viennent en fait remplir leur dent creuse dans le petit bol remplit de grignotes sèches que je laisse à leur intention. Se succèdent ainsi, tout au long de la journée, Poinçon, très sauvage, le chat aux oreilles trouées et à l’œil opaque. Tit-Minou noir à poil blanc, très câlin, ici en photo. À l’occasion, Mlle pantoufle aux petons blancs vient faire un petit tour, (déjà vue sur ce blog à la mi-Août) et l’incomparable Caruso, un chat roux très athlétique qu’on entend venir de loin car il s’annonce toujours par de longues tirades mélodieuses et qui se tortille en attendant les caresses. Ils vont et viennent, au fil des saisons, certains disparaissent et sont remplacés par d’autres, j’ai longtemps surveillé les allées et venues de Salem, un chat noir tout écorché qui s’arrachait la vie et venait régulièrement vider son bol. Disparu ce printemps…

mercredi 15 octobre 2008

Spécimen rare


Il y a quelque jour, on m’a fait part de cette drôle d’observation. Paraît-il qu’ils sont nombreux à affirmer que cet automne, les arbres n’ont offert que des tonalités de jaune en guise de couleurs automnales, pas d’orange, pas de rouge, juste du jaune. Cette observation de type «légende urbaine» repose-t-elle sur une certaine base scientifique? Il semble que oui. L’intensité du jaune (dû aux pigments appelés caroténoïdes) varie avec les conditions climatiques : temps doux et ensoleillé, temps sec et venteux, pluvieux?

Saviez-vous qu’on ne trouve le rouge éclatant (grâce à la présence de pigments appelés anthocyanines) qu'en Amérique du Nord, au Japon, en Corée du Sud et du Nord et dans le Nord de la Chine?

On est donc content de savoir tout ça!


mardi 14 octobre 2008

Deux décennies

N et moi étions étudiants en art, moi terminant mon bac et lui entamant une maîtrise. À cette époque, je l’ai vu animer quantités de toiles de personnages et de couleurs étranges. Nous sommes restés fidèles à nos vocations artistiques. Toute la créativité de N s’est transformée pour finalement exploser dans un tout autre registre. Il carbure au stress généré par le centre d’artistes qu’il développe et dirige. Il a tellement d’idées que parfois je dois le freiner pour qu’il respire un peu. Avoir de l’admiration pour celui qu’on aime, c’est aussi important que le trouver beau et aimer se blottir au creux de ses bras. Il y a vingt ans aujourd’hui, je posais mon regard et le cinéma de nos vies réunies défile depuis à toute allure. Vingt ans c’est l’âge qu’on avait. Il me semble que c’est celui qu’on a encore…

lundi 13 octobre 2008

Sentier Euchère


Comme un peu d'été qui résiste. Ascension du sentier de la croix en passant par le sentier bellevue, qui porte bien son nom.

dimanche 12 octobre 2008

Pic de la hutte



Petite randonnée jusqu’au Pic de la hutte sur les monts Valin. Les feuilles n’ont pas encore lâché prise. Une étrange lumière qui filtre à travers les nuages morcelés nous fait apparaître une palette de camaïeux automnaux. On s’amuse à reconnaître à l’horizon le Lac St-Jean, minuscule, réduit à sa plus simple expression en une fine ligne de bleu clair. Le vent qui nous glace les joues et les mains transporte avec lui des parfums subtils de terre humide, de sapinage, de feuilles mortes. Ça sent la neige!


mardi 7 octobre 2008

Projection



Après avoir vu le très beau film de Fatih Akin «De l’autre côté», je me suis demandé de combien d’actes et de rendez-vous manqués se composait ma vie. Les si j’avais su. Tous ces jours cumulés qui forment une existence, ces rencontres faites ou non, ces décisions consciemment ou non évités. Quelle influence, quel tournant ont-ils fait prendre à mon existence? Y aura-t-il un moment, même bref, un instant de lucidité qui me permettra de visionner ce film de ma vie avec toutes les scènes coupées au montage misent en parallèle? Pourrais-je lire tout le scénario, rencontrer tous les acteurs, visiter tous les décors? Je ne pense pas (du moins pas consciemment) évoquer des regrets, loin de là, ce n’est que curiosité.

Sur la photo: Nath sillonnant Wall street dans le sentier Navajo trail de Bryce Canyon.

samedi 4 octobre 2008

Bang!



Je ne comprends rien à cette coutume qui veut qu’un chasseur pavoise en plein centre ville avec sa victime fraîchement abattue, ficelée sur le capot de son «pick-up». Je trouve ça affreux, triste. Où est passée la dignité dans cette morbide mascarade? Je ne comprends pas l’instinct chasseur.

Sur la photo:Wapiti rencontré au Grand Canyon

dimanche 28 septembre 2008

Les esprits veillent



Journée de bruine, journée de brume. Certains esprits planent et veillent. Trois crevaisons sur une distance de 33 kilomètres à vélo. C’est une bonne moyenne!

samedi 27 septembre 2008

L'oeil américain


On peut passer et ne rien voir. Au fil de l’eau et des multiples coups de pagaies, on développe ce sens particulier, cette habileté de voir ou percevoir de subtils signes, une sorte d’intuition : «l’œil américain». Je crois que c’est avant tout un état d’esprit qui permet de vivre des moments rares, des rencontres particulières. Ici, après avoir entendu leur cri grinçant, nous avons tenté de trouver l’endroit où elles avaient pu se poser sur Philip Edward Island. Nous les avons observées pendant plusieurs minutes. Les majestueux échassiers, des grues du Canada rarement présentes dans la Baie Georgienne, ne semblaient pas intimidés par notre passage. Elles se déplaçaient avec élégance sur les pierres, à l’occasion, elles déployaient gracieusement l’envergure spectaculaire de leurs ailes (un peu plus de 2 mètres).

jeudi 25 septembre 2008

Tête d'indien


Il me semble que tous les critères sont réunis hormis le fait que nous ne somme pas encore en octobre. Il fait chaud et nous avons subi du gel au sol. Les vents sont doux et légers, un petit peu de brouillard recouvre tous nos réveils matinaux des derniers jours . Tout cela doit tenir 3 jours de suite et on a un été des indiens. Yé! A-t-on droit à un seul? Peut-on espérer plusieurs étés indiens consécutifs?


mercredi 24 septembre 2008

En avant toute!



Certains chemins méritent d’être empruntés même s’il faut peiner pour les traverser. Plutôt que de retourner en arrière, de s’imposer un long détour, la pagaie devient perche, les joncs résistent, me retiennent puis s’écartent.


dimanche 21 septembre 2008

Bombus


Journée fraîche mais parfaite pour le jardinage. Quelques plantes à déplacer, quelques bulbes à planter. Les bourdons léthargiques semblent s’être donné le mot pour squatter le sédum.

jeudi 18 septembre 2008

Last Chance Canyon



Je sais qu’à l’automne on peut espérer profiter encore de belles journées mais, c’est pas pareil. On compte sur les doigts d’une main, ces journées (on parle ici de la fin de semaine) où on jettera nos kayaks sur le toit de la voiture puis sur l’eau. Le cœur gonflé par anticipation et la tête qui se dit c’est peut-être la dernière fois cette année! Wouai Wouai c’est beau l’automne, c’est romantique ! Toute la nature se pare de couleurs et se retient pour ne pas laisser aller ses feuilles trop vite et se retrouver à nu. C’est un prélude. L’antichambre de l’hiver. Le purgatoire….

Finalement, ça m’tente pas l’automne parce qu’après viennent six mois de gris et blanc et gris.

mardi 16 septembre 2008

Tout est dans l’œil de celui qui regarde



Aujourd’hui, dans le cadre de l’exposition de la rentrée, j’ai donné une entrevue à de jeunes apprentis journalistes. Tout s’est déroulé dans une atmosphère détendue et très professionnelle. Les deux étudiantes en Art et Technologie des Médias me semblaient vraiment passionnées par leur travail. L’étincelle dans le regard. À l’UQAC, je côtoie quotidiennement de jeunes artistes en devenir et je ne me pose pas la question sur la valeur de leurs études. J’ai étudié en art à cette même université et c’est elle qui m’a permis d’y gagner ma vie. Je sais bien que la plupart d’entre eux changeront de chemin, une fois gradué. Mais, pendant les trois années de formation/création qu’ils réalisent, ils auront appris à vivre autrement et avoir l’esprit ouvert, à développer des solutions originales aux contraintes imposées par la peinture, la photographie, le théâtre, le cinéma ou la sculpture. Ils seront armés par leur créativité et leur désir de s’accomplir pleinement comme individu membre d’une société qui n’évolue pas toujours comme on le voudrait. Il ne faut pas douter de l’importance des artistes. Ce sont eux qui savent d’où vient le vent et où il s’en va. Ce sont eux les vecteurs de changement.

lundi 15 septembre 2008

Pierre qui roule


Je la pose chaque soir. Au matin, je la reprends. Parfois, j’ai l’impression qu’elle se joue de moi. Plus rien n’est possible, je m’enlise avec elle, son poids me surpasse. Je fais «du sur place» et pourtant, j’avance, de tous petits pas, presque imperceptibles, j’avance et elle avec moi, elle mon bagage, la somme de mes essais et erreurs, ma grosse roche quoi!

samedi 13 septembre 2008

Trois ptits tours et puis s'en vont




Il s'en est allé en fin d'après midi, l'Eurodam avec ses passagers newyorkais. N a bien essayé de faire la course, le paquebot doucement se laissait entraîner par la marée descendante et est bien vite disparu derrière un cap alors que nous rentrions à la marina de l'Anse à Benjamin.

mardi 9 septembre 2008

La saison des gros bateaux




C’est aujourd’hui que la visite arrive. Les bateaux de croisières viennent jeter l’ancre à La Baie pour quelques heures. On aménage à grands frais un port d’escale dont ils savent très bien se passer. Le plaisir de cet événement, ce n’est pas de regarder le va et vient des petites navettes qui extraient du ventre de ces hôtels flottant quelques dizaines de touristes avides de visiter La Petite Maison Blanche. Non. Le fun, c’est d’aller longer leurs flancs en kayak. Devenir David se mesurant à Goliath. Se sentir petit, petit, mais partager le même élément, le Saguenay. Je ne vois que deux bateaux sur le calendrier de la ville le MS Eurodam et le MS Royal Princess alors qu’on nous en promettait des dizaines…

dimanche 31 août 2008

Grosse prise


C’est comme s’acharner à vouloir sortir un gros saumon hors de l’eau. La bête est entêtée, nul salut hors de l’eau. L’Onondaga, ce sous-marin qu’on tente de hisser le long du quai de Pointe au Père donne des sueurs froides à tous ceux qui croient dans ce projet fort original d’hôtellerie sous marinière. La bête n’a pas dit son dernier mot. Au levé du jour, alors que les grues s’unissaient en tendant leurs lignes de toute leur force, le monstre d’acier tout rouillé s’est incliné doucement, histoire de montrer sa détermination à demeurer dans son élément.



mercredi 27 août 2008

Conditionnement


Difficile de se concentrer sur l’action présente alors qu’on a dans la tête des images de vacances. Il faut que j’entraîne mon cerveau à retourner au travail. Je vis un petit choc chaque matin. Au moment d’ouvrir les yeux, je me rends compte que je ne peux plus improviser ma journée, mes heures sont planifiées. C’est une période de transition. Je dois admettre que mon esprit s’adapte moins vite aux changements que mon corps, voilà tout.

lundi 25 août 2008

Dans le bain



Me voilà de retour au travail après une pause de 4 mois. J’ai mal aux joues d’avoir souri toute la journée. J’ai la chance d’aimer mon travail et de vivre le retour à mon poste avec beaucoup de bonheur. Revoir les collègues, se raconter notre été, recevoir les étudiants qui passent dire bonjour et rencontrer les nouveaux qui (se) cherchent une direction ou qui explorent tout simplement. En ouvrant mes courriels, j’en ai trouvé plus de 600. J’ai du avoir recours à une boîte de carton pour recueillir mon courrier postal. L’adrénaline du retour me permettra de mettre une nouvelle exposition sur les rails d’ici la semaine prochaine. Je me retrouve devant une petite montagne à gravir, mais, j’aime bien les randonnées. J’ai toujours apprécié les rentrées scolaires et mon karma m’en réserve une à chaque année.

dimanche 24 août 2008

Killarney (le village)



Quel drôle de petit village. Bien sûr, l’endroit est d’abord dédié aux pêcheurs et aux plaisanciers. Les bateaux sont gros et on y voit toujours les occupants festifs,un verre à la main. Nous nous attendions à voir un de ces charmants petits ports avec promenade au bord de l’eau, petites boutiques souvenirs pour touristes ravis, et bien non. Rien de tout ça. Killarney ressemble sans doute à ce qu’il ressemblait, il y a cinquante ans. Il n’y a pas grand-chose à voir, et pas grand-chose à faire, sauf manger de la crème glacée et des fish’n chips qui sont ma foi très bons, avec poisson frais du jour. Ce qui nous a le plus étonnés, c’est leur épicerie. Ouf! Petit comptoir de viande, petit comptoir de légumes et pas de légumes dedans, pour le reste, un petit peu d’un peu de tout, très chers. Après renseignements, on nous a dit que les gens allaient, pour la plupart faire leur épicerie à Sudbury, 100 kilomètres plus au nord. Aller-retour, deux heures de routes pour faire les emplettes. Heureusement, il y a quand même une poissonnerie. C’est ce qui nous a sauvé d’une petite déprime. En camping, on aime bien se gâter. Il a fallu user d’imagination et d’humour.