samedi 27 septembre 2008

L'oeil américain


On peut passer et ne rien voir. Au fil de l’eau et des multiples coups de pagaies, on développe ce sens particulier, cette habileté de voir ou percevoir de subtils signes, une sorte d’intuition : «l’œil américain». Je crois que c’est avant tout un état d’esprit qui permet de vivre des moments rares, des rencontres particulières. Ici, après avoir entendu leur cri grinçant, nous avons tenté de trouver l’endroit où elles avaient pu se poser sur Philip Edward Island. Nous les avons observées pendant plusieurs minutes. Les majestueux échassiers, des grues du Canada rarement présentes dans la Baie Georgienne, ne semblaient pas intimidés par notre passage. Elles se déplaçaient avec élégance sur les pierres, à l’occasion, elles déployaient gracieusement l’envergure spectaculaire de leurs ailes (un peu plus de 2 mètres).

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