dimanche 28 septembre 2008

Les esprits veillent



Journée de bruine, journée de brume. Certains esprits planent et veillent. Trois crevaisons sur une distance de 33 kilomètres à vélo. C’est une bonne moyenne!

samedi 27 septembre 2008

L'oeil américain


On peut passer et ne rien voir. Au fil de l’eau et des multiples coups de pagaies, on développe ce sens particulier, cette habileté de voir ou percevoir de subtils signes, une sorte d’intuition : «l’œil américain». Je crois que c’est avant tout un état d’esprit qui permet de vivre des moments rares, des rencontres particulières. Ici, après avoir entendu leur cri grinçant, nous avons tenté de trouver l’endroit où elles avaient pu se poser sur Philip Edward Island. Nous les avons observées pendant plusieurs minutes. Les majestueux échassiers, des grues du Canada rarement présentes dans la Baie Georgienne, ne semblaient pas intimidés par notre passage. Elles se déplaçaient avec élégance sur les pierres, à l’occasion, elles déployaient gracieusement l’envergure spectaculaire de leurs ailes (un peu plus de 2 mètres).

jeudi 25 septembre 2008

Tête d'indien


Il me semble que tous les critères sont réunis hormis le fait que nous ne somme pas encore en octobre. Il fait chaud et nous avons subi du gel au sol. Les vents sont doux et légers, un petit peu de brouillard recouvre tous nos réveils matinaux des derniers jours . Tout cela doit tenir 3 jours de suite et on a un été des indiens. Yé! A-t-on droit à un seul? Peut-on espérer plusieurs étés indiens consécutifs?


mercredi 24 septembre 2008

En avant toute!



Certains chemins méritent d’être empruntés même s’il faut peiner pour les traverser. Plutôt que de retourner en arrière, de s’imposer un long détour, la pagaie devient perche, les joncs résistent, me retiennent puis s’écartent.


dimanche 21 septembre 2008

Bombus


Journée fraîche mais parfaite pour le jardinage. Quelques plantes à déplacer, quelques bulbes à planter. Les bourdons léthargiques semblent s’être donné le mot pour squatter le sédum.

jeudi 18 septembre 2008

Last Chance Canyon



Je sais qu’à l’automne on peut espérer profiter encore de belles journées mais, c’est pas pareil. On compte sur les doigts d’une main, ces journées (on parle ici de la fin de semaine) où on jettera nos kayaks sur le toit de la voiture puis sur l’eau. Le cœur gonflé par anticipation et la tête qui se dit c’est peut-être la dernière fois cette année! Wouai Wouai c’est beau l’automne, c’est romantique ! Toute la nature se pare de couleurs et se retient pour ne pas laisser aller ses feuilles trop vite et se retrouver à nu. C’est un prélude. L’antichambre de l’hiver. Le purgatoire….

Finalement, ça m’tente pas l’automne parce qu’après viennent six mois de gris et blanc et gris.

mardi 16 septembre 2008

Tout est dans l’œil de celui qui regarde



Aujourd’hui, dans le cadre de l’exposition de la rentrée, j’ai donné une entrevue à de jeunes apprentis journalistes. Tout s’est déroulé dans une atmosphère détendue et très professionnelle. Les deux étudiantes en Art et Technologie des Médias me semblaient vraiment passionnées par leur travail. L’étincelle dans le regard. À l’UQAC, je côtoie quotidiennement de jeunes artistes en devenir et je ne me pose pas la question sur la valeur de leurs études. J’ai étudié en art à cette même université et c’est elle qui m’a permis d’y gagner ma vie. Je sais bien que la plupart d’entre eux changeront de chemin, une fois gradué. Mais, pendant les trois années de formation/création qu’ils réalisent, ils auront appris à vivre autrement et avoir l’esprit ouvert, à développer des solutions originales aux contraintes imposées par la peinture, la photographie, le théâtre, le cinéma ou la sculpture. Ils seront armés par leur créativité et leur désir de s’accomplir pleinement comme individu membre d’une société qui n’évolue pas toujours comme on le voudrait. Il ne faut pas douter de l’importance des artistes. Ce sont eux qui savent d’où vient le vent et où il s’en va. Ce sont eux les vecteurs de changement.

lundi 15 septembre 2008

Pierre qui roule


Je la pose chaque soir. Au matin, je la reprends. Parfois, j’ai l’impression qu’elle se joue de moi. Plus rien n’est possible, je m’enlise avec elle, son poids me surpasse. Je fais «du sur place» et pourtant, j’avance, de tous petits pas, presque imperceptibles, j’avance et elle avec moi, elle mon bagage, la somme de mes essais et erreurs, ma grosse roche quoi!

samedi 13 septembre 2008

Trois ptits tours et puis s'en vont




Il s'en est allé en fin d'après midi, l'Eurodam avec ses passagers newyorkais. N a bien essayé de faire la course, le paquebot doucement se laissait entraîner par la marée descendante et est bien vite disparu derrière un cap alors que nous rentrions à la marina de l'Anse à Benjamin.

mardi 9 septembre 2008

La saison des gros bateaux




C’est aujourd’hui que la visite arrive. Les bateaux de croisières viennent jeter l’ancre à La Baie pour quelques heures. On aménage à grands frais un port d’escale dont ils savent très bien se passer. Le plaisir de cet événement, ce n’est pas de regarder le va et vient des petites navettes qui extraient du ventre de ces hôtels flottant quelques dizaines de touristes avides de visiter La Petite Maison Blanche. Non. Le fun, c’est d’aller longer leurs flancs en kayak. Devenir David se mesurant à Goliath. Se sentir petit, petit, mais partager le même élément, le Saguenay. Je ne vois que deux bateaux sur le calendrier de la ville le MS Eurodam et le MS Royal Princess alors qu’on nous en promettait des dizaines…